Du puit à la roue

L'expression se propage dans toutes les rédactions, dans tous les média. Mais de quoi parle-t-on réellement quand on parle du puit à la roue?

Derrière cette expression se cache l'étude du cycle de vie global d’un produit qui permet de comparer l’impact environnemental de deux véhicules ayant des sources d’énergie très différentes.

Qui dit cycle de vie global d'une énergie dit donc non seulement lors de son utilisation, c'est-à-dire lorsqu'on roule avec et ce qui est émit en gaz d'échappement - on parle d'ailleurs ici des émissions du réservoir à la roue, mais aussi des émissions lors de la production de cette énergie - on parle ici des émissions du puit au réservoir.

Pour exemple, les mesures d’émissions de CO2 peuvent être réalisées sur une partie ou sur la totalité de la vie d’un véhicule. Si une majorité de règlementations ne prend en compte que le cycle allant du réservoir à la roue (émissions à l’échappement), une analyse du puits à la roue permet d’intégrer par exemple la production d’électricité et/ou du carburant tandis que l’étude globale, dite « berceau à la tombe », ajoute la fabrication et le recyclage du véhicule.

Chiffrer les émissions du puit à la roue est une tâche extrêmement complexe car les variables sont nombreuses. Mais cette approche scientifique est néanmoins une étape nécessaire pour avoir des débats raisonnés sur la transition énergétique de la mobilité, car l'énergie la plus propre n'est pas forcément celle à laquelle on pense...